Après avoir critiqué l’immobilier puis l’l’entrepreneuriat j’avais envie d’une dose de modestie. La portion « investissement » de mon blogue est entièrement axé sur l’investissement boursier.
Je suis convaincu qu’il s’agisse de la méthode la plus accessible d’investir pour un particulier. C’est aussi ma méthode préférée pour plusieurs raisons que j’ai illustrées dans ces articles.
Je ne peux pas promettre que je vais malmener l’investissement boursier comme je l’ai fait pour l’immobilier et l’entrepreneuriat parce que c’est comme mon bébé, mais je vais tenter d’au moins l’écorcher 😉
1. LE MARCHÉ EST CORRECTEMENT EFFICIENT
L’efficience de marché dans son état le plus pur implique qu’il n’est pas possible pour un investisseur de générer un rendement ajusté pour le risque plus élevé que ce que le marché peut vous fournir en faisant de l’investissement passif. Je ne suis pas totalement d’accord avec cette affirmation, mais on peut dire que le marché est correctement efficient.
Quand je vois sur des pages immobilières des transactions incroyables où le vendeur a définitivement mal évalué la valeur de son immeuble… en bourse ça n’arrive pas très souvent. Il faut beaucoup de travail et parfois beaucoup d’imagination pour cerner les opportunités en bourse. Bref, le marché efficient fait en sorte qu’il y a potentiellement moins de transactions incroyables qui peuvent se faire.
2. LE LEVIER EST PLUS DIFFICILEMENT ACCESSIBLE
Le levier est beaucoup moins facile d’accès en bourse qu’en immobilier. Les taux peuvent être plus élevés et la qualité du levier moins bonne. Du levier par un compte marge amène des possibilités d’emprunt important pour l’investisseur boursier, mais je ne peux pas le qualifier de qualité. Les appels de marge si notre compte d’investissement descend rapidement peuvent faire mal à l’investisseur là où l’investisseur immobilier a des prêts « fermés ». La banque ne peut pas demander au prêteur de rembourser l’entièreté (ou une partie supplémentaire) du prêt si celui-ci continue à payer.
En théorie, les entreprises s’endettent déjà. Si l’investisseur s’endette au niveau personnel pour investir c’est mettre du levier sur du levier à moins que l’entreprise n’ait pas de dette. Peut-être que l’on aurait aimé la même entreprise, mais avec plus de levier financier pour dégager un rendement plus intéressant et ainsi on désire se mettre à levier au niveau personnel plutôt que corporatif? C’est possible. Cela mène au prochain point.
3. L’INVESTISSEUR BOURSIER SUBIT LES DÉCISIONS DES DIRIGEANTS
Alors que l’entrepreneur et l’investisseur immobilier sont les capitaines du navire, l’investisseur boursier est davantage la chaloupe qui se fait traîner par un gros yacht. Par exemple, on pourrait trouver le salaire des dirigeants indécents ou que les décisions du management sont douteuses. Le petit investisseur boursier n’a pas son mot à dire. Il faut que les autres investisseurs soient d’accord avec vous pour que ça bouge alors que les autres types d’investisseur peuvent adapter leurs investissements pour refléter leur vision.
En bourse, il n’y a pas de solutions miracles. Soit on subit les gestionnaires de l’entreprise soit on vend pour acheter une autre entreprise. Le manque de contrôle par l’investisseur peut être frustrant parfois.
4. TOUT EST INTANGIBLE EN BOURSE
Visiter une entreprise ou un immeuble ça permet de prendre le pouls de ce que l’on veut acheter. Pour une entreprise en bourse, on doit généralement se limiter à des états financiers et de l’information trouvée sur internet. Les joueurs institutionnels peuvent visiter les entreprises sur place et rencontrer le management, mais ce n’est pas le cas pour les particuliers.
L’investisseur immobilier ou l’investisseur privé ont une fierté de montrer leurs immeubles ou leurs entreprises. En bourse, on se fait plus discret. Cela peut être vu un inconvénient ou un avantage dépendamment de la personne.
5. LA VOLATILITÉ DU MARCHÉ PEUT DONNER MAL AU COEUR
L’investisseur immobilier se soucie probablement moins de ses placements que l’investisseur boursier. Ce dernier peut regarder chaque jour l’évolution de son portefeuille. Il peut être stressant de voir le prix d’une entreprise chuter pour aucune raison apparente. Je me demande à chaque fois « est-ce que j’ai manqué une nouvelle? » Non non, c’est juste le marché qui a plus de vendeurs que d’acheteur et donc le prix baisse. Même si cela n’a pas d’impact à long terme, cela peut jouer sur les nerfs dans le court terme.
6. LA FACILITÉ DE TRANSIGER EST UN COUTEAU À DEUX TRANCHANTS
Imaginez-vous un investisseur immobilier arriver dans un immeuble qu’il n’a jamais visité ou consulté les états financiers, mais comme il trouve la façade jolie, l’acheter? Je ne crois pas non.
Si l’on se lève un matin et que l’on décide de vendre une entreprise en bourse, on peut le faire. C’est positif, mais aussi négatif, car il est bien possible qu’on agisse sur le coup de l’émotion. Un investisseur immobilier a beaucoup de démarche à faire avant de mettre en vente son immeuble ou de vouloir en acheter un nouveau.
Avoir un peu plus d’embûches avant de faire une transaction peut être positif, car cela pousse l’investisseur connaître son achat de A à Z. L’investisseur boursier peut se lancer dans des entreprises qui ne connait pas suffisamment.
Le journal d’un investisseur
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