Die with Zero: Getting All You Can from Your Money and Your Life de Bill Perkins

Qui est Bill Perkins?

Bill Perkins est un homme d’affaires américain et un trader de produits dérivés sur l’énergie. Il est connu pour sa carrière variée dans le monde de la finance. Il est également un joueur de poker passionné et a participé à plusieurs tournois de haut niveau, notamment aux World Series of Poker. Son style de vie extravagant et ses aventures sont souvent médiatisés, ce qui lui donne une certaine notoriété. Un de ses ami est Dan Bilzerian connu pour son rythme de vie extravaguant et « instagrammable ».

Je connaissais Bill Perkins à cause de ses apparitions dans certaines émissions de poker. La description du personnage est importante, car avant même de lire le livre, si l’on connaît un peu sa personnalité, on se doute où cela se dirige.

Perkins mélange un aspect direct, extravagant et posé. Cela semble un peu étrange comme mélange, mais j’ai l’impression que cela le décrit bien. Pas le genre de personne à « péter une coche » parce qu’il va dire ce qui le dérange bien avant d’en arriver là!

L’approche Perkins

Il propose une approche non-conventionnelle et qui fait grincer des dents plusieurs. L’idée de « mourir avec zéro ». Dès le départ, il spécifie que le le but n’est pas réellement de mourir avec zéro dollar en banque. Les raisons sont multiples:

  • Vous ne connaissez pas quand vous allez décéder.
  • Vous ne connaissez pas vos frais médicaux (davantage pour les Américains que les Canadiens).
  • Vous voulez peut-être laisser de l’argent à vos enfants.
  • etc.

Le vrai objectif de mourir avec zéro est qu’il ne reste plus aucune somme non-alloué. L’objectif de Perkins est d’encourager les lecteurs à repenser leur relation avec l’argent et le temps. Plutôt que de tout économiser pour la retraite ou pour léguer un héritage, il préconise une approche équilibrée qui permet de profiter de la vie à chaque étape, en investissant dans des expériences significatives et des relations enrichissantes.

Une autre façon de le dire est d’arrêter d’être sur le pilote automatique. Parfois, on fait des gestes par réflexes sans trop y penser ne sachant pas que cela est dommageable pour nous. Vous devez prendre contrôle de vos vies et arrêtez d’être sur le pilote automatique!

Les dividendes via les expériences

Il apporte l’idée des dividendes via les expériences. Chaque activité vous procure une certaine satisfaction (dividende), mais le fait de penser à ses activités réalisés dans le passé vous procure aussi une satisfaction (des dividendes de dividendes). Pour lui, votre vie n’est que la somme des dividendes (« bonheur ») reçus. Plus vous faites des activités jeunes, plus ces souvenirs peuvent vous rapporter gros grâce aux souvenirs que vous aurez tout au long de votre vie.

Ces pensées sont très rationnels sur le point de la théorie économie. Plusieurs points soulignés sont tirées de la microéconomie (« maximisation du bonheur ») et il va citer plusieurs économistes qui ont étudié les données sur les lègues.

Si l’on veut résumer simplement, l’argent est une ressource bien connue, mais il écrit que les gens ne considèrent pas suffisamment le « life energy » (ou le facteur temps en quelque sorte) dans leur calcul de maximisation de bonheur. Ainsi, épargner est certes importants pour s’assurer une retraite confortable, mais avoir de l’argent jeune a beaucoup plus d’impact que de l’avoir vieux.

Certaines activités ne font simplement plus de sens à partir d’un certain âge. Vous vous imaginez visiter l’Europe en sac à dos et en dormant dans des auberges à 70 ans? Si c’est vraiment ce que vous voulez, vous devriez le faire jeune, même si cela implique de sacrifier une bonne somme d’argent.

Accumuler de l’argent sans savoir quoi en faire

Il dit aussi que beaucoup de personnes travaillent pour épargner, mais qu’ils n’en profiteront tout simplement pas. Il prend en exemple un cas extrême ou son ami avait démarré un hedge fund et était devenu multimillionnaire. Il a continué de travailler jusqu’à 38 ans et a atteint un actif net de 4 milliards.

Selon Perkins, c’était une erreur de continuer aussi longtemps, car il a perdu de précieuse années de sa vie sa vie à accumuler de l’argent qu’il n’utilisera pas. Il n’aura jamais 30 ans à nouveau et ses enfants ne reviendront jamais des bébés.

Qu’est-ce que je fais si j’adore mon travail?

Selon lui, il s’agit en grande partie d’un argument fallacieux, mais il reconnaît que pour certaines personnes, cela peut être valide. Il donne l’exemple d’un danseur qui gagne un salaire de misère en exerçant sa passion. Il est probable que cette personne continue de danser même si elle n’est pas payée. Si vous ne pratiquez pas une activité sans rémunération, vous n’aimez probablement pas assez votre travail pour le poursuivre. Avec mon blog, je me sens épargné 😉

Dans le cas où vous continuez à travailler, l’idée est que votre emploi ne devrait pas vous empêcher de dépenser votre argent et de prendre des vacances pour faire autre chose que travailler. Il estime que les pays européens offrent un rythme de vie plus équilibré, avec cinq semaines de congé par an, par rapport aux maigres deux semaines aux États-Unis.

Donner maintenant ou plus tard?

En intégrant le facteur temps à l’argent, Perkins critique les milliardaires qui ne donnent pas suffisamment de leur fortune dès maintenant. Selon lui, la valeur de cet argent est énorme aujourd’hui pour les personnes dans le besoin, et je suis d’accord avec lui sur ce point. Une manière dont je visualise cela en utilisant la théorie économique est que le choix entre donner aujourd’hui ou plus tard dépend du rendement espéré et de l’impact anticipé.

Par exemple, si l’on pense pouvoir générer un rendement annuel de 3% sur nos fonds ou sauver la vie d’enfants qui auront ensuite une existence normale (bien qu’il soit naturellement impossible de quantifier cela, mais on peut supposer que la valeur est immense), le choix est, à mon avis, évident : il faut donner dès aujourd’hui pour maximiser le bonheur engendré par cet argent. Bien sûr, les situations ne sont pas toujours aussi claires.

Si l’objectif est de léguer une somme importante et que l’on peut réaliser un rendement de 8 %, 10 % ou 12 % par an sur cet argent, faut-il alors attendre un peu ou donner immédiatement, sachant que la somme investie double tous les 6, 7 ou 8 ans? Je pense qu’il existe de nombreuses situations où il serait préférable de donner aujourd’hui.

Je pense que Mackenzie Scott, qui a reçu 40,8 milliards de dollars lors de son divorce avec Jeff Bezos, a suivi ce raisonnement. Depuis son divorce en 2019, elle a adhéré au « Giving Pledge », une initiative de Bill Gates et Warren Buffett visant à donner la majorité (au moins 50 %) de leur fortune à des causes philanthropiques. Depuis 2019, Mackenzie Scott a donné près de 14 milliards de dollars, soit environ un tiers de sa fortune (qui s’élevait à 35,6 milliards lors du divorce). C’est impressionnant! Ironiquement, malgré ses importantes donations, sa fortune est aujourd’hui de 40 milliards de dollars, soit plus importante qu’il y a cinq ans. En effet, depuis 2019, le cours de l’action Amazon a doublé!

Le lègue aux enfants

Perkins soutient, par exemple, que laisser de l’argent à ses enfants à notre décès est futile, car ces sommes seront reçues à une date aléatoire. En effet, l’âge le plus courant pour recevoir un héritage de ses parents est d’environ 60 ans. À cet âge, l’argent a souvent perdu une grande partie de sa valeur, bien que les montants puissent être substantiels. Avoir un montant 7,5 fois moins important, mais 30 ans plus tôt (ce qui équivaut à un rendement de 7 % sur 30 ans), serait probablement plus utile à votre enfant à ce stade de sa vie.

Sans le savoir, mes parents et moi partagions déjà la vision de Perkins. J’ai toujours entendu dire mes parents: « nous finançons tes études, voilà ton héritage! » Pour moi, c’est le meilleur héritage. En vieillissant, je leur ai expliqué qu’à l’âge où je recevrais cet héritage (probablement entre 55-65 ans), cela ne me serait d’aucune utilité de toute façon. « C’est à 22 ans que j’ai besoin d’argent, pas à 50! » Je n’ai jamais été aussi fortement convaincu qu’aujourd’hui, après avoir passé du temps sur le marché du travail.

Il y a aussi quelque chose de troublant à attendre le décès de ses parents pour bénéficier d’un héritage. Pourquoi ne pas en profiter dès maintenant, alors qu’ils sont encore en vie et en bonne santé?

Critique du livre

Premièrement, ce livre n’est pas destiné à tout le monde, et cela devient rapidement évident en le lisant. Il s’adresse aux personnes disposant de revenus élevés et d’une valeur nette conséquente. Si vous êtes préoccupé par votre budget au quotidien, ce livre n’est pas fait pour vous.

Certains conseils semblent, à mon avis, irréalistes. Par exemple, contracter un prêt à un taux de 20% par an pour financer un voyage en Europe. Même si vous estimez que l’expérience en vaut la peine, je pense que le risque de difficultés financières est trop élevé. C’est un peu comme l’investissement à effet de levier. Théoriquement correct, mais dans la pratique, de nombreuses complications peuvent survenir, ce qui en fait une recommandation peu judicieuse.

À mon avis, ce livre soulève des questions cruciales pour toute personne aspirant à l’indépendance financière. Je suis convaincu que viser une certaine autonomie financière, voire totale, est essentiel pour avoir la liberté de faire ce que l’on souhaite. Cependant, il est important de ne pas se laisser aller sur le pilote automatique et de simplement épargner pour épargner.

Le journal d’un investisseur

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